Test du casque Ruby Castel Shibuya
Au mois de décembre 2017 j’avais l’occasion de partir faire 800km dans le froid et la neige. Je n’utilise quasiment jamais d’intégral mais pour cette fois j’avais l’occasion de rouler avec un casque de cette marque aussi discutée que mystique : Les Ateliers Ruby.
Il est toujours étonnant de voir ce qu’évoque cette marque à l’esprit des gens : « superbes finitions, très beau casque, un peu cher pour ce que c’est, unique, beaux matériaux… »
Alors oui c’est beau et il est clair que quand je pose mon Castel Shibuya sur une table de restaurant il devient en quelques minutes un vecteur social : « il est très beau votre casque, c’est quoi la marque ? ». Sans blague, ça m’est arrivé plusieurs fois !
Souvent injustement reliée au rang de marque pour bobos parisiens je me suis dit que l’occasion de briser certaines idées reçues était trop belle et tester ce casque dans des conditions peu citadines serait une excellente idée.
Ma moto chargée et mon casque enfilé je prends le périf’ direction le sud de la France pour 800km en passant par l’Auvergne pour voir les volcans.
Premières impressions : il est sacrément bien insonorisé. C’est la première fois que je conduis avec un casque qui me coupe autant de l’extérieur sans pour autant m’empêcher de percevoir les dangers éventuels. J’avoue que c’est plutôt agréable. De plus, malgré sa petite ouverture je trouve le champ de vision plutôt bon.
La température extérieure est de 1 degré et aucune buée n’apparait sur mon masque baptisé « Loup » en option lors de l’achat sur leur site. Pourvu que ça dure ! (la buée, notre hantise à tous !)
Une fois les routes campagnardes atteintes je peux enfin constater sa résistance au froid sur la longueur et je ne suis pas déçu : le masque ne laisse passer aucune fuite de vent et même si j’ai ajouté une petite cagoule je n’ai pas froid.
Au bout de quelques heures la météo se gâte et je me retrouve sur une autoroute accompagné d’une belle tempête de neige. Le Castel ne se démonte pas, les flocons ne lui font pas peur et il reste très confortable même après 500km. Souvent quand on s’arrête faire une pause et que l’on retire son casque on peut constater s’il y a des douleurs par exemple aux oreilles ou sur le front. Là, pour le coup je n’ai rien ressenti de désagréable. Je repars de plus belle cette fois sous la pluie (décidément je ne suis pas gâté) pour 300km de folie jusqu’à la ligne d’arrivée. Là où j’ai été embêté c’est pour baisser ou relever le masque : il faut s’arrêter, enlever les gants, choisir sa position et repartir. Et oui ! Qui dit casque vintage, dit manipulation vintage. Mais gardons à l’esprit que cette visière tout comme le casque n’ont pas été conçus et pensés pour les roadtrips à la météo agressive. Donc ne le critiquons pas pour ce qu’il n’est pas ! Ça serait comme reprocher à un lave-linge de ne pas faire la vaisselle.
Retrouvez ici quelques photos (smartphone) prises lors de ce roadtrip :
Conclusion
On est ici sur un casque à l’esprit vintage et dénué de toute technologie électronique. Il faudra débourser la coquette somme de 1200euros pour ce Castel Shibuya. Oui, c’est cher et je vois déjà vos yeux écarquillés mais il faut savoir ce dont on parle : Les Ateliers Ruby produisent des casques destinés aux passionnés qui aiment les belles choses fabriquées avec des matériaux de qualité. C’est avant tout un achat plaisir au même titre que quelqu’un qui fera la démarche de s’acheter une belle montre. Et même si le Castel n’est pas forcément destiné à affronter vents et marrées sur le papier, il n’en demeure pas moins un excellent casque, bien fabriqué, confortable et très beau qu’on ne verra pas à tous les coins de rue.
Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas !